Un marchand persan, contraint à un voyage urgent vers une autre cité, était préoccupé par ses richesses. Afin de sécuriser son argent contre d’éventuels voleurs, il décida de le placer dans un sac et de chercher refuge dans la confiance de son meilleur ami. Confiant et plein d’espoir, il se rendit chez lui, lui confiant le sac pour qu’il en assure la garde pendant son absence.
Or, tromperies et leçons
Un conte persan sur l’amitié et l’avarice
L’ami, initialement honoré par cette confiance, accepta et se chargea de la garde du sac rempli de pièces d’or. Néanmoins, la tentation ébranla rapidement sa moralité. Se retrouvant seul, la vision de l’or éveilla en lui une cupidité insatiable. Poussé par un désir égoïste et trahissant la confiance de son ami, il décida de s’approprier le trésor.
Le temps passa et le marchand revint de son voyage. Gardant espoir, il se dirigea vers la demeure de son ami pour récupérer son bien le plus précieux. Mais en demandant son sac, il se heurta à un prétexte invraisemblable.
L’ami dépositaire, feignant l’inquiétude, raconta une histoire absurde : un rat avait rongé le sac et emporté, pièce par pièce, tout l’or. Le marchand, bien qu’intérieurement conscient de la fausseté du récit, choisit de ne pas confronter et partit en feignant de croire à l’histoire. Toutefois, le marchand n’était pas disposé à laisser passer cette supercherie.
Confiance brisée et sagesse
Comment le marchand persan fit face à la trahison
Avec ruse, il conçut un plan pour donner une leçon à son faux ami. Il enleva le fils de ce dernier, connaissant l’importance qu’il représentait pour lui. Quelques jours plus tard, il rendit visite au voleur, le trouvant plongé dans le désespoir causé par la disparition de son fils.
Entendant l’angoisse de son ami, le marchand répliqua avec une fable tout aussi improbable que celle du rat voleur : il avait vu un aigle emporter l’enfant dans ses serres. Le voleur, confus et désespéré, rejeta la possibilité d’un tel événement, à quoi le marchand répondit calmement, soulignant l’invraisemblance des deux récits.
La portée de la leçon fut immédiate.
Le faux ami, réalisant l’erreur de ses actes et la sagesse de sa punition, s’empressa de restituer les pièces d’or au marchand. En retour, il récupéra son fils, apprenant une leçon précieuse sur la confiance, l’honnêteté et les conséquences de l’avarice.
Morale : « Ne confie pas ton argent à quiconque, pas même aux amis les plus proches ».
Cette histoire reflète l’importance de la prudence et de la vigilance dans les affaires de confiance et de richesse. Elle nous enseigne que parfois, même les amis les plus proches peuvent succomber à la tentation, et que la sagesse et la ruse peuvent être des outils précieux pour faire face à la trahison.
