Découvrez pourquoi le mois de Sivan est crucial pour le judaïsme. De la remise de la Torah à la signification cabalistique, nous dévoilons tous les secrets de ce mois si spécial. Ne le manquez pas.
Relation entre la Kabbale et le Mois de Sivan
Le mois de Sivan, le troisième du calendrier juif, est une période chargée de significations historiques, spirituelles et cabalistiques. Ce mois se distingue principalement par la commémoration de la remise de la Torah, un événement qui marque l’un des moments les plus transcendantaux de l’histoire du peuple juif.
Selon le Sefer Yetzirah, un texte fondamental de la kabbale juive, chaque mois de l’année est associé à une lettre de l’alphabet hébreu, un signe zodiacal, une des douze tribus d’Israël, un sens humain et un organe du corps. Sivan ne fait pas exception. En effet, ce mois est lié à la lettre hébraïque zain, au signe zodiacal des Gémeaux (Teomim en hébreu), à la tribu de Zabulon et au sens de « marcher ».
De plus, la lettre zain, avec sa valeur numérique de sept, renforce la profonde relation de Sivan avec le chiffre sept. Ce lien se manifeste dans de nombreux aspects. Par exemple, la remise de la Torah le septième jour de la semaine, et l’association avec Zabulon, dont l’initiale est également un zain.
La remise de la Torah
La Torah a été remise en Sivan, lors de la fête de Shavouot, célébrée le sixième jour de ce mois. Cet événement est considéré comme une sorte de « mariage » entre Dieu et Israël. Cette union éternelle est symbolisée par les deux tables de la Loi reçues par Moïse sur le Mont Sinaï.
De même, la kabbale décrit cette remise non seulement comme un événement historique, mais aussi comme un acte de création spirituelle. La lettre zain, associée à Moïse, symbolise la prophétie et la connexion directe avec le divin. Cela se reflète dans le mot hébreu « Zé » (ceci), qui a une valeur numérique de 12. Cela renforce la connexion avec les douze mois et les douze tribus d’Israël.
Gémeaux et la dualité
Le signe zodiacal des Gémeaux, représenté par des jumeaux, évoque la dualité présente dans la Torah et dans la nature humaine. La kabbale explique que cette dualité se manifeste dans l’histoire de Jacob et Ésaü, deux frères aux inclinations opposées. Cependant, ensemble, ils symbolisent la totalité de l’être humain et sa capacité à réconcilier et équilibrer des forces contraires.
De manière similaire, la kabbale décrit la remise de la Torah comme une sorte de mariage entre Dieu et Israël. Dans le Cantique des Cantiques (5:2), le niveau le plus élevé d’union matrimoniale est symbolisé par deux jumeaux identiques. Cependant, la Torah présente deux jumeaux très différents, Jacob et Ésaü, qui symbolisent les deux inclinations opposées présentes chez chaque Juif. La force de la Torah remise en Sivan a le pouvoir de rectifier et d’unir ces deux opposés.
Zabulon et le sens de la marche
La tribu de Zabulon, assignée à Sivan, est connue pour son rôle dans le commerce et son soutien à l’étude de la Torah, représentée par la tribu d’Issachar.
Cette relation met en évidence l’interdépendance entre l’effort matériel et le développement spirituel. La kabbale relie Zabulon au sens de la « marche », qui symbolise le progrès et le mouvement constant vers des objectifs plus élevés. Selon l’Arizal, l’un des grands maîtres de la kabbale, l’origine de l’âme de Zabulon se trouve dans « keter », au-dessus de l’âme d’Issachar, qui est en « hokhma ».
La dimension physique et spirituelle de la marche en Sivan a une signification profonde. Alors que parler est un acte plus spirituel, marcher a une dimension plus physique, bien que les deux possèdent une dimension spirituelle intérieure. Ce sens de la marche est associé au pied gauche, considéré comme l’organe contrôleur de ce mois.
Prophétie et symbolisme
La lettre zain a une forme similaire à une VAV avec une couronne sur sa tête, symbolisant la couronne que chaque âme juive a reçue lors de la remise de la Torah. Dans les Dix Commandements, il y a 620 lettres, ce qui correspond à la valeur numérique du mot « Keter » (couronne). Cette connexion renforce l’idée que la remise de la Torah n’était pas seulement un événement historique, mais un acte de conférer une couronne spirituelle à chaque membre du peuple juif.
D’un autre côté, le mois de Sivan conduit aux portions initiales du Livre des Nombres, en particulier à Behaalotekha, où nous trouvons une section de deux versets séparés du texte qui les précède et les suit. Selon les sages, cela symbolise la division de la Torah en sept livres, au lieu de la division habituelle en cinq.
Importance du chiffre sept (7)
Le chiffre sept a une importance récurrente dans la tradition juive. En effet, il n’est pas seulement présent dans la semaine de la création, culminant dans le Shabbat, mais aussi dans de nombreux rituels et festivités. En Sivan, ce chiffre revêt une signification particulière. Le septième jour de la semaine (Shabbat) et le septième jour du mois (selon certaines traditions) marquent des moments clés dans la remise de la Torah.
De même, la connexion de Sivan avec la lettre zain et sa valeur numérique de sept souligne cette importance. La gématrie (valeur numérique) du mot « Zé » est 12, égal aux mois de l’année et aux tribus d’Israël, ce qui ajoute une autre couche de signification au mois de Sivan.
Conclusion finale
Le mois de Sivan, rempli de significations cabalistiques, historiques et spirituelles, nous invite à réfléchir sur la remise de la Torah et sa pertinence continue dans nos vies. À travers ses multiples connexions, ce mois nous offre une opportunité de approfondir notre compréhension du judaïsme et d’apprécier la complexité et la beauté de nos traditions.
En conclusion, la richesse de ces éléments nous rappelle l’importance de chaque détail dans notre histoire et notre spiritualité. Cela nous invite à célébrer et à en apprendre davantage sur nos racines. En définitive, le mois de Sivan est une célébration de l’union entre le divin et l’humain, et une réaffirmation des valeurs et enseignements qui ont guidé le peuple juif à travers les siècles.